lundi 29 septembre 2008

Impression de Déjà-vu

La découverte par la presse de taux élévés de mélamine (substance toxique particulièrement pour les enfants) dans un nombre important de produits alimentaires de marque coréenne importés de Chine suscitent une inquiétude croissante chez les consommateurs sud-coréens. Les chiffres sont accablants : 80% des ingrédients utilisés dans la confection de produits alimentaires coréens proviennent de Chine. Sur les 3,14 millions de tones de produits alimentaires exportés par la Chine, 2,61 millions de tonnes furent expédiées en Corée du sud. La sécurité alimentaire des produits chinois a toujours été mise en question. Une grande part des 5,73 tonnes d’importations alimentaires stipulées non-conformes en 2007 étaient en provenance de l’empire du milieu. Le coeur du problème concerne la traçabilité et l’étiquettage des produits coréens. Difficile de savoir exactement d’où proviennent les ingrédients. Sangdo Ha, professeur à l’université Chung-Ang considère que la Chine innonde le marché coréen de ses produits alimentaires en profitant des failles juridiques sur l’étiquetage des produits et le système de quarantaine. Pour lui, une grande partie de la nourriture est “made in China”.

Le président Myungbak Lee a aujourd’hui ordonné à son gouvernement “de résoudre dès que possible le problème de la mélanine en prenant des mesures exhaustives ad hoc”. l'Administration Coréenne des Aliments et Médicaments a décidé de retirer des rayons alimentaires le gâteau Misarang à la crème anglaise et Misarang à la noix de coco de la firme Haitai et tous les produits fabriqués à base de lait en poudre ou produits laitiers chinois. Le gouvernement et le partie de la majorité entend vouloir adopter par décret une politique surnommée “Securité Alimentaire + 7” permettant d’émettre immédiatement des avertissements aux consommateurs dès réception d’informations concernant des substances alimentaires néfastes. Si les faits sont avérés, les entreprises inculpées risquent le retrait de leur licence commerciale ainsi qu’une amende pouvant aller jusqu’à dix fois les profits réalisés sur la vente du produit en question. L’inspection des produits importés va être renforcée de 20 à 30%, en particulier les pays ayant des antécédents. Par ailleurs, les importateurs seront obligés de marquer le pays d’origine des produits importés ou des produits soumis à transformation. Le législateur Hongjoon Ahn, président du Comité de la Sécurité Alimentaire, a promis que l’Assemblée Nationale allait vite adopter un comité ad hoc sur la sécurité alimentaire durant la session régulière. Afin d'assurer la protection des consommateurs, les produits laitiers sont en particulier dans le collimateur.



Le fameux produit incriminé




Décidemment, entre les alertes de la grippe aviaire, les mozzarellas italiennes à la dioxine, le boeuf américain version ESB, la graisse saturée américaine, et dans un degré moindre la découverte d’une tête de souris dans un paquet de crackers aux crevettes Nongshim et d’un bout de couteau dans une boîte de thon Dongwon, tout ça en l’espace de deux ans, les coréens ne savent plus quoi avaler. La sécurité alimentaire est devenue une des sources de préoccupation des consommateurs, de plus en plus perplexes devant le contenu de leurs assiettes. Dans ce climat de doute et d’anxiété, la réaction typique d’un gouvernement en proie à la critique citoyenne face aux dangers de l’importation est de fermer ses frontières. Bien que le danger alimentaire soit réel, certaines mesures que le gouvernement va prendre risquent à terme de créer des barrières techniques non justifiées au commerce. L'Accord sur l'application des mesures sanitaires et phytosanitaires (Accord SPS) confirme le droit des pays membres de l'OMC à prendre les mesures nécessaires afin de protéger la vie et la santé des êtres humains, des animaux et des plantes. Ce droit a été inclus dans l'accord initial du GATT en 1947 comme une clause générale des autres provisions de l'accord à condition que “ce genre de mesures ne soit pas appliqué de manière à constituer un moyen de discrimination arbitraire ou non justifiée entre pays où les mêmes conditions prévalent, ou une restriction déguisée au commerce international”. Malgré cette clause générale pour l'adoption de mesures nationales visant à protéger la vie et la santé des êtres humains, animaux et plantes, il est devenu évident que les mesures sanitaires et phytosanitaires nationales sont devenues pour certains pays une manière pratique pour protéger leur marché agricole. La Corée du sud a déjà un passif intéressant en la matière avec le cas de son riz, ses eaux en bouteilles et sa boisson alcoolisée le soju. En effet, elle a furtivement mis en place des mesures légales et techniques afin de réduire l'importation de ses produits. Manque de bol, elle a perdu toutes les disputes internationales précédemment listées à l'OMC.

Ironie du sort, la Communauté Européenne avait également attaqué la Corée du sud en 1997 via l’Organe de règlement des différends de l’OMC concernant les mesures de sauvegarde définitive appliquée aux importations de certains produits laitiers, plus exactement les préparations à base de lait écrémé en poudre. Tin tin tin! Ces derniers auraient soit-disant causé un dommage grave à la branche de production nationale. La Corée du sud avait d’ailleurs perdu devant le Groupe spécial en première instance et devant l’Organe d’appel. Je ne crois pas en général à la théorie du complot mais la situation est drôlement cocasse, ne trouvez-vous pas?

mercredi 24 septembre 2008

Copie Originale

Avant même sa sortie officielle, la nouvelle série Taja (타짜) sur la chaîne télévisée SBS fait parler d’elle :

“C’est presque identique au poster du film hollywoodien!” signale un internaute sur un forum web. Réponse de la boîte de production : “seule l’ambiance est similaire. Cependant, (nous tenons à dire que) nous n’avions jamais vu le poster de ce film auparavant”.



Vraiment? Hasard malencontreux? L’affiche ressemble pourtant comme deux gouttes d’eau à celle de Promesses de l’Ombre, un film de David Cronenberg. Le film (à ma connaissance) n'est pas sorti sur grand écran en Corée du sud. L’année dernière, des faits similaires ont été remarqués avec le film Attack On The Pin-Up Boys (꽃미남 연쇄 테러 사건) qui copie outrageusement la couverture du DVD du groupe de rap américain Beastie Boys. Quant au film The President’s Last Bang (그때 그사람들), ce dernier reproduit presque fidèlement la jaquette d’un album de Blur.



Bref, les exemples ne manquent pas en Corée du sud. Un professionnel de l’industrie avoue même que “plus les films ont des coûts de production serrés plus les cas de plagiat deviennent nombreux”. Un fabriquant d’affiches explique que “si les budgets deviennent limités, les producteurs de films ne peuvent pas faire appel aux meilleurs photographes et designers et ils auront tendance à copier aisément les oeuvres étrangères”. Il faut savoir que les frais artistiques représentent entre 5 et 10% du budget marketing d'un film. Pour les séries télévisés, c’est presque 10 à 20 fois moins. Difficile dans ces conditions de recourir aux agences de création. Le pire étant que ces boîtes de production n'ont pas conscience des risques encourus. Résultat des courses, elles se retrouvent poursuivies pour plagiat ou contrefaçon. Dans certains cas, les dommages et intérêts réclamés dépassent les dizaines de millions de dollars.

La Corée du sud est pourtant membre de l'Organisation Mondiale du Commerce depuis sa création en 1995. Depuis le Cycle d'Uruguay, qui s'est tenu entre 1986 à 1994, les pays adhérents au GATT et, donc de facto à l'OMC, doivent faire respecter les droits de propriété intellectuelle qui touchent au commerce de manière appropriée sur leur territoire. Ces droits comprennent entre autres les droits des auteurs d'oeuvres littéraires et artistiques (livres et autres écrits, compositions musicales, tableaux, sculptures, programmes d'ordinateur et films) qui sont protégés par ce que l'on appelle le droit d'auteur pendant au moins 50 ans après le décès de l'auteur.

Hélas, la Corée du sud a gardé ses mauvaises habitudes d'antan et les oeuvres artistiques des pays occidentaux sont principalement touchées. La musique en particulier. Faites le constat par vous même du clip Get Ya de Lee Hyori, hit coréen en 2006, largement inspiré de Do Something de Britney Spears. Les auteurs de la star américaine via Universal Music Publishing Korea ont d'ailleurs porté plainte pour plagiat.





Et encore, ce n'est rien. La K-Pop des années 90 reprenait parfois, sans complexe, la mélodie entière des meilleurs tubes du Billboard Top 100 (l'équivalent américain de notre Top 50, émission défunte de notre jeunesse). Quant à la diffusion d'une oeuvre musicale dans un but commercial, pas besoin de verser un sou au compositeur original, même lorsque l'on est une grande entreprise. Kookmin Bank, le premier réseau bancaire coréen, a dû retirer une publicité en 2007 suite à la plainte déposée par l'artiste libano-anglais Mika pour avoir utilisé sans autorisation une de ses chansons. Le paiement des droits à la SACEM constitue une évocation utopique pour un coréen, de l'ordre du surréalisme.

Pourtant, tout ceci est bien regrettable car les coréens, capable également de belles choses dans de nombreux domaines, se sont fait prendre à leur tour au jeu de l'expropriation intellectuelle. Pucca, Dooly, et d'autres célèbres personnages "Made in Korea" ont acquis une forte popularité en Chine. A tel point que des entreprises de commerce chinoises avaient enregistré sans complexe ces oeuvres intellectuelles à l'INPI chinoise. La commission du copyright coréen s'est ainsi lancé en 2007 dans un vaste programme d'enregistrement d'oeuvres coréennes en Chine avec la coopération des autorités locales afin de remettre les choses dans l'ordre.

Mais quid de la protection des oeuvres artistiques en général? Tant que la Corée du sud ne disposera pas de structures concrètes basé sur le droit à la propriété intellectuelle (à l'instar de la SACEM en France ou le BMI aux Etats-Unis dans le domaine de la musique), il ne sera pas facile de sensibiliser le public coréen, très peu au fait de ce droit. Difficile de surcroît dans un pays où le piratage est roi.

jeudi 18 septembre 2008

Finance en Péril?

Malgré les milliers kilomètres qui séparent Wall-Street à l’Asie, l’intégration des marchés financiers, une des composantes essentielles de la mondialisation selon Thomas Friedman, a eu pour effet d’accélérer la propagation de la crise du crédit à travers le monde. Les bourses asiatiques, impuissantes, ont accusé ces derniers mois des records de baisses historiques. Les coréens connaissent désormais par coeur le nom des institutions financières américaines. A Yoido, fief des sociétés de courtage, des gestionnaires de fonds, et de la Korea Development Bank, les gens partent déjeuner à onze heures et demi et les cafés du quartier sont remplis de cols blancs quelle que soit l'heure de la journée. Déprimés, les courtiers s’interrogent sur les perspectives de rétablissement du marché. La succession de mauvaises nouvelles semblent ne jamais en finir. Situations contradictoires selon les boîtes : certaines obligent leurs employés à redoubler d’efforts en faisant des heures supp’ malgré l’absence de travail. D’autres, fatalistes, laissent leur main-d’oeuvre sortir du taf à des heures plus que respectables. Quant à la jeunesse dorée des banques d’investissement étrangères basées à Kwanghwamoon, le profil bas est de mise car leur sort reste immanquablement scellé aux décisions de leurs maisons mères. Fini le temps du jeu des chaises musicales pour obtenir un meilleur poste ou un plus gros salaire. On s'accroche à son siège. Pour les nouveaux entrants, la vie est rude et les places à pourvoir limitées. L'année dernière encore, le poste d'analyste financier était le job préféré des jeunes diplômés.



Yeoido, quartier de la bourse, des sociétés de courtage, des chaînes télévisées et du parlement



Le marché primaire est au point mort. Les grandes entreprises et les PME, toujours en quête de financement par le marché, ne trouvent plus acquéreur. Les offres publiques d’augmentation de capital ou d’obligations des entreprises côtées en bourse se terminant pour la plupart sous-reservées. La majorité des institutions financières étrangères ont déjà levé les voiles. Quant aux irréductibles, leur principale préoccupation est le recouvrement des investissements sur des marchés moins liquides comme l’immobilier ou les obligations convertibles. Les hedge funds, via leur avocat, invoquent notamment les “Event of Default” (cas de défaut) stipulés sur les prospectus ou les conditions générales de vente du contrat pour récupérer au plus vite leurs billes. Les entreprises coréennes, pour ceux qui peuvent encore se le permettre, doivent ainsi se financer par les banques à des taux d’intérêts élevés. Sur le marché secondaire, autrement dit les opérations d’échanges de titres en bourse ou de gré à gré, les volumes restent encore conséquents mais les ordres de vente sont prépondérants. Le Kosdaq, marché à forte composante technologique (l’équivalent de notre Alternext), est en panne de confiance totale.

Dans ce climat morose, la Corée du sud va bientôt connaître sa révolution financière avec la mise en vigueur de l'Acte de Consolidation des Marchés de Capitaux début 2009. Jusqu'ici, les institutions financières coréennes étaient compartimentées en six métiers : les sociétés de courtage, les gestionnaires de fonds, les opérateurs des marchés à terme, les organismes de placements collectifs en valeurs mobilières, les organismes de placements collectifs en valeurs immobilières et les sociétés d'investissements maritimes. Le cumul des activités était interdit pour une seule entité. Par exemple, une société de courtage ne pouvait pas exercer une activité de gestionnaire de fonds sous le même nom. Cette prochaine déréglementation est d'ores et déjà entrain de bouleverser le paysage financier sud-coréen. Sociétés de courtage officiellement en vente, arrivée des grandes entreprises manufacturières (Hyundai Motor, Eugene, STX...) sur ce marché, élargissement des activités des firmes étrangères... les spécialistes prévoient une importante concentration du marché pour offrir des services plus élaborés à moindre coût. Choi Jong-won, un analyste de la banque d'investissement Tong Yang prédit que "après la nouvelle loi, la Corée s'orientera d'une économie tirée par les industries manufacturières et bancaires vers une économie de marchés de capitaux". Le gouvernement s'est également mis en tête de privatiser ses institutions financières (Korea Development Bank, Woori Bank, Industrial Bank of Korea). Electro-choc structurel pour transformer la Corée du sud en un marché financier moderne et efficace?

Situation paradoxale aux Etats-Unis ces derniers jours. Avec le placement sous tutelle des organismes de refinancement hypothécaire Fannie Mae et Freddie Mac et la nationalisation de l'assureur AIG, l'Etat américain devient actionnaire, du jamais vu dans un pays habitué au "laissez-faire" et à la loi du marché. Milton Friedman doit se retourner dans sa tombe. Et ce n'est pas tout. L'administration américaine a organisé la semaine ce qui sera probablement le plus grand sauvetage d'entreprises privées sur fonds publics jamais mené. Jeudi 18 septembre, alors que les Etats-Unis se dirigeaient tout droit vers l'effondrement total de leur système financier, le secrétaire au Trésor Henry Paulson annonçait les grandes lignes d'un plan consistant pour l'Etat américain à mettre en place une immense structure de défaisance se chargeant de recueillir les actifs à risque imprudemment accumulés pendant la dernière bulle immobilière par les établissements financiers et devenus dès lors invendables. Le but de ce fond de 700 milliards de dollars est de donner une vraie valeur aux actifs dépréciés en les sortant des bilans des établissements financiers américains. En d'autres termes, L'Etat américain va organiser un assainissement de grand ampleur au coeur du problème et devenir par voie de conséquence le plus grand hedge fund (fond d'investissement à risque) au monde. L'annonce de ce plan extraordinaire a provoqué un énorme soulagement sur les marchés internationaux. Les places boursières, notamment de Paris (+9,27%) ou Londres (+8,84%), ont enregistré des progressions historiques, renforcées par des facteurs techniques comme le rachat forcé des positions de vente à découvert. Reste à savoir si la mise en place du plan Paulson (ex-CEO charismatique de Goldman Sachs) ne sera pas ralentie par les querelles politiciennes et partisanes en pleine campagne électorale américaine.

Alors que les Etats-Unis s'orientent vers une réglementation des marchés de capitaux à moyen-terme, la Corée du sud se dirige exactement dans le sens opposé. Revirement stratégique nécessaire? Dilemme de taille pour la dixième économie mondiale qui doit faire le choix entre une libéralisation financière capable de booster son marché local et une maîtrise obligatoire et permanente du risque systèmique.

mardi 16 septembre 2008

Une Absence Remarquée

L’absence de Kim Jong-il lors de la célebration du soixantième anniversaire de la fondation de la République Populaire Démocratique de Corée a apporté son lot de rumeurs et de spéculations en tout genre en Corée du sud et aux Etats-Unis. Les médias rapportent que le “Cher Leader” aurait été victime d’une attaque cérébrale. Cependant, par la voie de Kim Yong-nam, président du Présidium de l’Assemblée Suprême du Peuple, les autorités nord-coréennes ont démenti l’information comme quoi le leader nord-coréen serait sérieusement convalescent. Dans un entretien accordé à l’agence japonaise Kyodo le 10 septembre, Kim Yong-nam a assuré qu’il n’y avait pas de problème sur sa santé. La Corée du nord parle également de "campagne diffamatoire". Le dirigeant nord-coréen a effectivement été l'objet de nombreuses rumeurs sans fondement (attentats, maladies) ces dernières années et plus particulièrement ces derniers mois. Les gouvernements sud-coréens et américains n’ont pour leur part pas encore confirmé ni démenti l'information.

Les experts considèrent que si le dirigeant était dans une situation critique, l’armée nord-coréenne serait en état d’urgence. Or ce n’est pas le cas. Certains pensent qu’il s’agit d’une absence stratégique orchestrée par le leader lui-même, comme ce fut le cas début 2003 lors du retrait de la Corée du nord du traité de non-prolifération nucléaire et en juillet 2006 durant les tirs d’essais de missiles ballistiques Taepodong. Cette manoeuvre, clairement remarquée sur la scène internationale, lui permettrait ainsi de s’inviter indirectement dans la campagne présidentielle américaine. Pour rappel, le dirigeant nord-coréen, âgé de 66 ans, n’a plus été vu en public depuis le 14 août 2008, lors d’une inspection militaire.



Le posage de lapin, nouvelle spécialité du Cher Leader?


Quoi qu’il en soit, le débat sur la possible succession de Kim Jong-il commence à sortir de sa torpeur. Ses problèmes de santé ayant été d’ores et déjà rendus publics, beaucoup s'accordent à dire que cette question devra être tôt ou tard discutée de manière objective. Jusqu’à aujourd’hui, Kim Jong-il aurait notamment bloqué les discussions d’un potentiel successeur à maintes reprises pour éviter tout risque d'émiettement du pouvoir. Tout porte à croire qu’il dévoilera son remplaçant en 2012 pour l’anniversaire des 100 ans de l’ex-dirigeant Kim Il-sung et la célébration de ses 70 ans.

Deux possibilités s’offrent à la Corée du nord : l’intronisation d’un des fils de l’actuel dirigeant nord-coréen pour maintenir la tradition familiale ou un système regroupant une poignée de dirigeants issus de la nomenklatura nord-coréenne. Si comme beaucoup le pensent la première hypothèse se vérifiait, Kim Jong-nam, l'aîné (37 ans) de la famille, ou Kim Jong-chol, le cadet (27 ans), seraient les mieux placés pour reprendre le flambeau. Toutefois, le premier manque de soutien au sein du pouvoir actuel et le deuxième semble encore trop inexperimenté. Reste alors l'option d'un régime oligarchique, où Jang Song-taek, frère par alliance de l'actuel dirigeant et chef administratif du Parti des travailleurs nord-coréens, serait le remplaçant tout désigné.

Dans tous les cas, bon courage. Il va falloir un bon avocat pour éviter, comme cela arrive souvent lors d'un héritage, les guerres intestines de succession.

dimanche 14 septembre 2008

Société en Développement?

Article intéressant du Joongang Daily du lundi 11 septembre 2008 par Changgyu Kim et Yoona Kim (traduit du coréen par mes soins) :

Les ‘solistes’ métamorphosent la Corée du sud


Mlle Lee, une employée de bureau de 28 ans, a récemment déménagé dans un studio à Séoul Kangnam (quartier huppé de Séoul). Vivant seule dans sa nouvelle résidence, Mlle Lee a abandonné l’idée d’installer seule des rideaux et des cadres après plusieurs tentatives. Difficile d’enfoncer des clous dans un mur de béton. Elle a immédiatement appelé une entreprise spécialisée. Un employé de cette dernière est venu peu de temps après installer des clous au plafond et sur le mur moyennant 20 000 won (environ 13 euros). “En tant que femme vivant seule, je fais appel à une entreprise pour les travaux de force” se confie Mlle Lee.

Le 26 août à 6 heures du soir, dans un hypermarché E-Mart de la ville de Hanam (province de Kyunggi), les têtes de gondole, pourtant habitués aux promos en pack familial, étaient remplis de produits vendus à l’unité. Du poivrier de 50 grammes au mini-pack de 115g de boeuf soja servi en accompagnement, les produits vendus à l’unité trustent les rayons alimentaires. Le sachet de 300 grammes de poireaux dont la contenance a été divisée par deux, et des boîtes individuelles (40 à 70 grammes) de 6 à 7 morceaux de poissons crus font leur apparition. Jusqu’à avril dernier encore, seules les boîtes de poissons crus pour trois personnes adultes (200 à 250 grammes) étaient en vente. Disponibles dans les rayons depuis le mois de mai, les boîtes pour une personne représente à elles seules 10% de l’ensemble des ventes de poissons crus et sont en pleine croissance.

Gabsoo Lee, le responsable marketing de E-Mart, explique que “les produits destinés aux ménages d’une à deux personnes s’élargissent car les produits vendus en petite quantité, privilégiés par ces ménages, sont en constante augmentation”.

Les ménages d’une personne métamorphosent la Corée du sud. Les entreprises dédiées aux "solistes" pour jouer le rôle alternatif de parents sont en plein boom et les hypermarchés offrent une gamme variée de produits vendus en petite quantité. Les restaurants réduisant les tables pour quatre personnes afin de servir les clients solitaires sont en pleine effervescence.



Plat de nouilles en privé


Au cours de cette nouvelle décennie, 400 ménages d’une personne font leur éclosion en moyenne journalière. Le Bureau National des Statistiques dénombrait 1,64 million de ménages d’une personne en 1995. En 2007, ce chiffre a été multiplié par deux pour atteindre 3,3 million de ménages. En pourcentage, la part de ces derniers est passée de 12,7% à 20,1%. Le Bureau National des Statistiques anticipe 4,71 millions de ménages d’une personne (23,7%) en 2030. Si on comptabilise les jeunes s’installant en dehors du cadre familial tout en restant rattaché au foyer fiscal de leur parents, les spécialistes estiment que ce chiffre peut atteindre entre 6 et 6,5 millions. En 2030, sur l’ensemble des ménages, la part combinée des solistes et des ménages en couple dépassera 51,8%.

Kyungsook Park, professeur en sociologie à l’Université Nationale de Séoul, explique que “le fléchissement de la cohabitation familiale comme le mariage ou l’assistance parentale est la principale raison de l’augmentation des ménages à une personne. Ces derniers sont par ailleurs très diverses dans ses formes. Les jeunes repoussant l’âge du mariage et les personnages âgées vivant seules sont les plus représentatifs. Les personnes ayant un(e) concubin(e) / conjoint(e) mais vivant seules en raison de leur profession ou des études à l’étranger de leur progéniture sont estimés à 3,6 millions.

Les solistes se consacrent à construire via différentes associations un réseau de contacts faisant office de parents. Yeonwook Lee, 36 ans et gérante d’un institut de cours privés, partage ses préoccupations d'ordre privé avec plusieurs célibataires de ces associations qu’elle considère comme une seconde famille. “Il y a beaucoup d’affinités entre nous et dès que le temps nous le permet nous voyons des spectacles ou nous voyageons ensemble comme une vraie famille” confie t-elle. Difficile d’ignorer l’influence des ménages d’une personne quand on sait que l’association du portail web Naver a multiplié le nombre de ses adhérents par 60 (de 8 187 à 491 164 membres).

La structure industrielle et économique est aussi en cours d’évolution. Samsung Economic Research Institute a estimé en se basant sur les chiffres de 2004 que le marché des ménages d’une personne a rapporté 6 trillions de wons(3,86 milliards d’euros) à l’industrie des produits pour célibataires. Le marché des animaux domestiques, en pleine croissance, a également rapporté 2 trillions de wons (1,29 milliards d’euros).

Les personnes âgées vivant seuls, éclipsés dans l’univers des seniors, est entrain de créer un nouveau marché à part entière. Le marché de l’aide aux personnes âgées rapportera cette année 840 milliards de wons et 1,7 trillion de wons en 2010. Un spécialiste de l’industrie concernée prévoit que l’ensemble du marché des ménages d’une personne vaudra plusieurs dizaines de trillions de wons.

Sookhwi Choi, chercheur principal chez Samsung Economic Research Institute, considère que “du fait de l’augmentation des ménages d’une personne, la structure de production est tout simplement passée d’une gamme de produits limitée à un éventail large et varié dont le volume devient considérable”.





Pour vendre des machines-à-laver hi-techs, la maman et sa mioche ont été remplacées par la femme active sexy qui déteste perdre son temps


Il était bien difficile jusqu'à récemment de discerner les vrais solitaires en Corée du sud. Les travailleurs envoyés en mission ainsi que les provinciaux venus étudier dans la capitale semblaient correspondre au profil. Cependant, leur situation isolée n'était que temporaire avec au bout du compte un retour au bercail ou la formation d'un nouveau foyer sur place. La société coréenne a été le théatre de l’opposition des valeurs familiales faces à la modernité industrielle, phénomène pérennisé et conforté par la pratique du confucianisme. Entre le culte du mariage et la dépendance réciproque parents-enfants, le coréen avait peur de la solitude. Pas question d'aller au cinéma ou de dîner seul ; un collègue de travail ou un ami de fortune faisait très bien l'affaire. En approchant la trentaine, le mariage devenait un sujet récurrent au sein du cercle familial et du lieu de travail. Les proches organisaient des "sogaeting" (소개팅 / blind date) histoire que leur camarade ne finisse pas "notcheonyeo" ou "notcheoname" (노처녀 / 노처남 / littéralement vieille fille et vieux garçon), une situation familiale proche de la déviance. L'aîné(e), par son existence, était lié(e) de facto par un contrat moral l'obligeant à préserver le "gamoon" (가문 / la famille ou le clan). La pression était d'autant plus grande que le nombre d'enfants par couple n'a cessé de diminuer ses dernières années. La Corée du sud était fière de son modèle social basé sur la solidarité familiale inter-générationnelle, différent de celui des sociétés occidentales contemporaines, plus orienté vers l'individualisme.

Puis vinrent petit à petit les analyses et les statistiques confirmant la transformation inéluctable de la société. La population sud-coréenne va commencer à décliner en 2020 et la proportion des plus de 60 ans va tripler en 2050. Ce vieillissement, considéré comme le plus rapide au monde dans les prochaines décennies, met d'ores et déjà en péril cette solidarité inter-générationnelle. Le taux de chômage des jeunes, la montée des inégalités et la bipolarisation croissante de la société menacent quant à elles la cohésion sociale. Sans compter l'émancipation des femmes et leur nouveau regard vis-à-vis du mariage, le modèle social sud-coréen est remis en question. L'article du Joonang Daily, manchette de l'édition du lundi, achève de convaincre les plus sceptiques. Une couche entière de la société vit désormais seul et de manière pérenne. Ils sont indépendants et se montrent. La société de consommation qui, jadis, a laissé pour compte cette classe de la population en la privant notamment de ses avantages commerciaux rentre aujourd'hui discrètement dans le rang.

L'article du Joongang Daily divulgue en même temps une autre réalité : La société coréenne, pourtant décrite comme sclérosée, évolue et se rapproche de ses confrères de l'OCDE, n'en déplaisent à certains. A l'image de ces articles plus avancés de l'Express ou d'Easy Bourse sur le même sujet mais en France, ce phénomène nouveau en Corée du sud n'est-il finalement pas de l'histoire ancienne?

vendredi 12 septembre 2008

Pleine forme


Cette année en Corée du Nord, c’est l’année de la patate internationale.

vendredi 5 septembre 2008

Corée vs Thaïlande

“Comment la Corée peut-elle déconseiller avant tout le monde les voyages en destination de la Thaïlande alors qu’elle effectue des manifestations d’une bien plus grande ampleur?”

C'est par ces mots que les services de la famille royale ont ouvertement exprimé leur mécontentement aux membres de l’association en charge de la célébration du cinquantième anniversaire des relations coréano-thaïlandaises (le 19 septembre 2008). Le Ministère des affaires étrangères et du commerce coréen a émis le 2 septembre 2008 un avertissement classant la majorité du territoire thaïlandais comme zone de voyage à risque. Le lendemain, la France, le Danemark, la Suisse, la Chine, Taiwan et la Nouvelle-Zélande emboîtaient le pas.

“La Corée a été le témoin de violentes manifestations pendant plusieurs mois lors des rassemblements à la bougie contre l’importation du boeuf américain avec des confrontations avec la police en plein centre-ville et pourtant la Thaïlande n’a pas demandé à ses ressortissants de ne plus se rendre en Corée du sud” s’est exclamé un représentant du sécrétariat royal de sa majesté. “Plusieurs centaines de milliers de personnes ont manifesté en Corée tandis que seulement des milliers voire au maximum des dizaines de milliers de manifestants se sont rassemblés en Thailande. Dans ces conditions, la Thailande aurait classé plusieurs fois la Corée comme zone de voyage à risque”.

L’association coréenne, de passage en Thailande pour règler les derniers détails de la cérémonie, était assez surprise. Elle leur a ainsi expliquée que “la situation n’est pas vraiment comparable vue que la Corée n’avait ni fermé son aéroport ni décrété l’état d’urgence”. Le sécrétariat royal a finalement demandé à la délégation coréenne d’en parler au gouvernement pour retirer cet avertissement.

Seojong Hwang, le consul général de l’ambassade de Corée du sud à Bangkok, a indiqué à ce sujet que “bien que les services de la couronne ont fait part indirectement de leur mécontentement, il est normal pour notre gouvernement d’avertir nos ressortissants des risques de voyager en Thailande car leur sécurité reste avant tout notre priorité”.

Morale de l'histoire : ce n’est pas la quantité qui compte, c’est la qualité.

Pour rappel, le Premier ministre thaïlandais, Samak Sundaravej, a décrété mardi l'état d'urgence à Bangkok suite à la mort d'une personne lors d'affrontements entre partisans et opposants du gouvernement début septembre. En vertu des mesures d'urgence annoncées à la télévision et à la radio, tous les rassemblements publics sont interdits dans la capitale. Des restrictions ont été également imposées aux médias concernant les informations susceptibles de “nuire à la sécurité publique”.



On aurait dû faire péter les bougies!

jeudi 4 septembre 2008

le stylo qui me parle/ my reader


allez,maintenant que je suis lancée sur le sujet, je continue allégrement...
un stylo qui parle anglais? c'est possible, goldhuman l'a fait. cette petite entreprise chinoise a lancé sur le marché ce matériel Hi-tech il y a quelques années. le joli stylo à la tête d'ourson ( du nom de Teddy) est devenu le meilleur compagnon d'études des jeunes têtes brunes chinoises. le principe est simple: des cahiers contenant des histoires et des chansons, en chinois ou en anglais; un clic sur le mot et le stylo le dit. la traduction suit ensuite si on lui demande. c'est magnifique!


et voici le lien pour faire un essai http://news.goldhuman.com/upfire/Teddy_flash_demo/book1/ibook.htm?width=800&height=540&xmlpath=./web/&pageMode=Dual

le prix reste assez élevé( près de 1000 yuans soit 100 euro pour le pack complet: stylo, 10 livres, les CD qui vont avec et le CD rom)mais il parait que des écoles ont passé commande. on a aussi Gogo le dragon, MouMou la vache et ses amis qui nous amènent dans leurs aventures sonores.et bientôt aussi dans les bacs un stylo pour adulte qui dit 'tu veux te marier avec moi?'et autres phrases utiles en français avec la voix de....water lili...et oui; je vous tiens au courant des retombées de cette subite notoriété.

Podori, Ami ou Ennemi de la Police?

A l’instar de Bobby, l’ours en peluche de la police métropolitaine de Londres, et Pipo-kun, son alter-ego japonais, Podori est devenu en août 1991 la nouvelle mascotte de la police séoulite. Celle-ci se devait de redorer son blason après les interventions musclées contre la population durant les années 80. Oeuvre du célèbre dessinateur de bandes dessinées Hyunsae Lee, Podori est un singe habillé en agent de police au graphisme simple et coloré, situé à des années lumières de son prédecesseur, un vieux fossile en forme de hibou. Il est facilement repérable devant les commissariats et sur les véhicules de fonction de la police.



Les images officielles de Podori



L’Agence Nationale de Police a décidément pensé à tout pour rendre le personnage sympathique. Son nom emprunte le “Po” de police mais il reprend également la signification des caractères 捕 (attraper ou chercher) et 包 (couvrir ou protéger) qui se prononcent tous deux “po” en coréen. -Dori est facile à retenir et sonne à la fois dur et vaillant. Podori a notamment à ses côtés Posouni, une partenaire au trait similaire. Le personnage a la particularité d’avoir des oreilles qui mesurent 31 centimètres de diamètre (le nombre de commissariat à Séoul) et des pieds de 28 centimètres (le nombre de services au sein de l’Agence Nationale de Police). Son père est né le 17 septembre 1946, date de la fondation du haut commissariat de Séoul, et sa mère le 1er juillet 1947, date symbolique de la création de la fonction de policière.



"Vraiment? C'est notre police?" par la Police Métropolitaine de Séoul



Au fil des années, Podori a effectivement changé l’opinion des gens sur la police mais pas forcément de la manière escomptée. Désormais, on ne la prend plus au sérieux. Le personnage, bien que sympathique, donne, perso, une image grotesque et caricaturale de l’ordre et de la justice. Il suffit de rouler en ville pour s’en rendre compte. Les automobilistes ignorent souvent les appels de phares et les sirènes de police. Ils se permettent aussi de griller les feux rouges ou d’exécuter des manoeuvres interdites sans gêne apparante devant leur présence. Les jeunes jettent leurs mégots de cigarettes au nez et à la barbe des policiers en fonction. Les films coréens ont aussi leur part de culpabilité. Les coréens mettent souvent en scène les délinquants dans la peau du héros et la police dans celle du boulet de service. Même sans la présence de “méchants” a proprement parlé, les scénaristes ont pour habitude de “singer” les gardiens de la paix dans des mini-séquences burlesques ou de comparer les inspecteurs de police à des clochards en vadrouille.



"Pour vous servir amicalement (en vous frappant)"



Il serait grand temps de changer l’image de la police! Quoi? Ca a déjà été fait?



Policiers pris en flagrant délit de conduite sans ceinture et d’utilisation d’un téléphone portable pendant la conduite. Cela ne va pas arranger leur réputation.

mercredi 3 septembre 2008

how to hack english!

ça fait un moment que les Chinois se mettent à l'anglais , avec des résultats plus ou moins satisfaisants....mais une solution infaillible pour retenir les mots anglais a été trouvée: Hei Ying YU 黑英语 ou bien Hacker l'anglais.
cette méthode consiste à écrire de gentils et faciles poèmes dont la rime est formée par des mots anglais. voici quelques exercices de cette méthode révolutionnaire.



traduction du poème 'l'ours triste'放心熊猫
Il y a une Year
le ciel était très Clear
sous ce ciel était un bear
qui sous la couette écoute de ses ear
partir sa dear
qui lui avait swear.
coulent ses tears
de ses yeux...wear(??? la je comprends pas)

il y a une pear
qui a tres fear
parce qu'il y a un tigre near
il va peut etre la hear
dans quelques instants il va appear
il faut vite trouver une spear


leçon 105: allons à Paris

il part en voyage en France
a Paris, il se rend dans un dance (club)
il arrive un peu en advance
sur les filles qui dansent il lance un glance
la musique balance
il a de la chance ( pas sure de ces deux derniers vers; mais y'a l'idée)

pour 48 yuans,soit environ 4 euros,vous pouvez vous munir de ce livre magique, avec son CD. d'après les commentaires enthousiastes des internautes, ce dernier doit se vendre comme des petits pains. bon, ça ne marche pas très bien au niveau de l'écriture apparemment puisqu'un lecteur finit son message par 拜拜~!bay bay~! (Bye bye) ou alors c'était une rime avec Anyway??

Les Wonder Girls en Approche

Les Wonder Girls font la une du site web de Virgin Media, la plateforme multimédia britannique née de la fusion entre l’opérateur internet NTL et Virgin Mobile. Leurs brèves escapades en Chine et aux Etats-Unis semblent s’être faites plus que remarquer. Les Wonder Girls rivalisent avec sept autres groupes de filles en vogue comme les Saturdays, les Girlicious ou les Cheetah Girls. Leur musique est décrite comme sucrée, version barbe à papa, ciblant indiscutablement le marché des adolescentes. Soit, mais qui diable sont ces Wonder Girls? Virgin aurait-il perdu les pédales? Le câblo-opérateur britannique est pourtant le principal fournisseur de contenus télévisés via Freeview et le deuxième fournisseur d’accès à internet à haut-débit au Royaume-Uni. Vraie trouvaille ou doux délire?



La K-Pop débarquera-t-elle sur nos ondes?



Révélées au grand public l’année dernière par le producteur à succès Park Jinyoung (Park Jiyoon, Rain, G.O.D.), les Wonderful Girls ont cartonné avec “Tell Me”, le premier single de leur premier vrai album “the Wonder Years”. Officiellement, La bande de Sohee et ses copines s’est classée cinquième des charts coréens et ont vendu 80 000 exemplaires. Pas de quoi faire le tour du monde. L’âge de ces gamines (15 et 18 ans à l’époque) mais surtout la chorégraphie qui accompagne “tell me” sont sans conteste à l’origine de cette hystérie collective. Park Jinyoung est bien connu pour ses chorégraphies innovantes et sa mise en scène. Le site web de Virgin Media précise bien “Girl groups: the ones to watch”. Même mes responsables supérieurs au karaoké reproduisent avec talent le pas de danse qui fait craquer toute une nation. La chanson “So Hot” de leur dernier opus fut le tube de l’été. Nos petites starlettes ont troqué leur apparence rose bonbon pour une tenue vestimentaire plus affriolante, l’évolution naturelle de tout groupe de teenagers à succès. Le prochain (mini) album est programmé pour cet automne. Une tournée asiatique est déjà envisagée. A l’heure de la mondialisation, les Wonder Girls suivent les pas de leurs aînés BoA et Rain, dont leur réputation à l’international n’est plus à faire. Un groupe coréen prochainement dans les charts européens? Après le succès de Dragostea din tei du groupe roumain O-Zone, tout reste largement possible et audible.




Le clip vidéo "Tell Me"


Le clip vidéo "So Hot"

lundi 1 septembre 2008

Promenade Sonore

Louis Vuitton et Soundwalk offrent depuis l'été un nouveau concept de visites guidées des trois plus célèbres villes chinoises. Et pas avec n'importe qui, s'il vous plaît. Gong Li à Pékin, Joan Chen à Shanghai et Shu Qi à Hong Kong vous guideront pendant une heure au son de leur douce voix dans leur ville respective. Il suffit de vous munir de votre portable ou de votre baladeur mp3 préféré et de suivre le parcours concocté par nos trois actrices chinoises. L'itinéraire choisi semble à première vue assez pittoresque. Le produit final est disponible en plusieurs langues au prix (dé)raisonnable de 17 dollars.



Gong Li et son itinéraire pékinois



Soundwalk, société américaine spécialisée dans l'audio tour de New York et des grandes métropoles européennes a concrétisé une intéressante collaboration avec le maroquinier parisien qui a plus d'un tour dans sa malette! Seul Louis Vuitton a une rayonnance magnétique et une magne financière suffisante pour réunir un tel trio. L'idée, certes originale, souffre malheureusement de la lenteur de son site de présentation et du prix exorbitant du produit final (une visite de Saint-Germain-des-Près made in France avec Virginie Ledoyen coûte 5 dollars de moins sur le site Soundwalk. Les actrices françaises sont-elles au rabais?) pour en faire un coup marketing de génie. Il est aussi dommage que Shu Qi, originaire de Taïwan (donc au mandarin prononcé), ait été choisie pour la ville de Hong Kong. Les talents linguistiques (dont le cantonais) de Maggie Cheung, actrice symbolique de Hong Kong, auraient été plus à propos.

N.B. Si l'un d'entre vous a déjà testé un produit similaire, tout commentaire est le bienvenu.